certains rêves se réalisent et d'autres pas......Voici la naissance de notre nouvelle association....Merci à tous ceux et celles qui ont contribué pour qu'elle puisse voir le jour. Vous pouvez vous rendre sur la page : Igma Biodiversité
Interlude musical :
"...Un matin, un lutin
M'a dit tout est possible
Que tous les rêves du monde
Te seront accessibles
C'était la voix d'un sage
Qui ne veut que ton bien
écoute son message
Et passe à ton voisin
Et passe à ton voisin...."
UN MOMENT DE BONHEUR !!!
La benjamine de notre association, âgée de 11 ans, a eu le bonheur de découvrir sur son piège-photo un maman lynx et son petit, un grand bonheur pour elle, pour ses parents et pour nous tous, elle a acceptée de nous faire un petit texte pour présenter sa vidéo, merci à elle.
Suite à ma rencontre avec Maëlle, Taïeb et Christian fin mai, j’ai souhaité avoir un piège photo pour mon anniversaire. Après 4 mois d’installation et désinstallation de mon piège photo et quelques belles vidéos de chevreuils, renards, sangliers, blaireaux, lièvres et chats forestiers, je décide mi-novembre d’installer mon piège dans un lieu plus isolé. Après quelques recherches, je décide de l’installer près de chez moi (confinement oblige), non loin d’excréments retrouvés.
J’ai suivi les conseils de Christian : j’ai repéré des grosses pierres calcaires et les ai senties. Il n’y a avait aucune odeur mais une des pierres m’inspirait de part de sa forme. Nous avons installé, avec ma petite sœur et mon papa, le piège sur le tronc d’un arbre de manière à obtenir un visuel sur cette pierre et le chemin forestier.
Mercredi 3 décembre, en effectuant un relevé éclair de ma carte vidéo, j’ai eu l’immense surprise de découvrir un jeune lynx et sa mère. Ils sont actuellement en cours d’identification.
encore une très, très bonne nouvelle : en tant que correspondant du réseau loup-lynx , j'ai adressé la vidéo de notre jeune adhérente (Igma Biodiversité) à l'Office Français pour la Biodiversité pour une identification et le retour est magique puisqu'il s'agit de Mona qui avait été relâchée par le Centre Athenas, elle s'était faite percutée par une voiture il y'a quelques années, la brigade de gendarmerie de Nantua avait été prévenue par un automobiliste. Un de ses crocs étant abîmé, elle avait eu un implant, et elle avait été relâchée par la suite, équipée d'un collier sauf qu'elle l'avait perdue ces derniers temps, et grâce à la persévérance de notre jeune adhérente, elle a pu être retrouvée . Pour information, les parents d A. ne sont pas du tout naturalistes!!, ils ont découverts avec notre groupe les suivis du lynx boréal. En tout cas, je suis vraiment heureux pour Mona, pour ma jeune adhérente, cela met du baume au coeur !!!
COUP DE COEUR : CLAUDE LE PENNEC
photo et peintures
blog de Claude : http://haut-jura-nature.com/
Magnifique photo prise dans l'Ain en octobre. Le propriétaire de la photo a souhaité rester anonyme et il m'a permis de vous présenter ce cliché, je le remercie c'est vraiment sympa de sa part !!
Ce lynx n'est plus dans notre département, aux dernières nouvelles il était en Haute-Savoie, il avait été relâché dans notre département par le Centre Athenas.
Dernière minute : l'un d'entre-vous m'indique l'avoir observé fin août à Anglefort !!.
Un lynx déambule dans une belle hêtraie du bugey, merci à Anthony
Décidément çà gratte !!!!
Un mauvais cadrage mais un résultat quand même !!
des indices de présence autres :
VOS TEMOIGNAGES
DANS LE BAS-BUGEY :
"Je viens de voir un lynx sur ma terrasse. Il regardait à travers ma baie vitrée. Il avait l'air très attiré par notre chat. Nous avons une photo très floue. Mon mari a tenté de s'approcher et il s'est sauvé."
Patricia
1 ère photo : terrasse vue de jour 2 ème photo : le lynx devant la baie vitrée
Commentaire complémentaire de Patricia J. : nous avons été un peu choqué. Il avait le nez contre la baie vitrée parce qu'il regardait notre chat qui dormait à l'intérieur on avait l'impression qu'il cherchait à entrer, ça a duré un peu moins de 5 mn. On n'osait pas bouger. Lorsque mon mari s'est levé doucement pour attraper son téléphone pour faire une photo, il a filé
Voilà. On a l'impression d'avoir rêvé ce matin.
UNE GRANDE FAMILLE LYNX DANS LE BUGEY :
la rumeur circulait depuis un certain temps concernant la présence d'une grande famille de lynx sur le plateau d'Hautevilles-Lompnès (une femelle et 4 jeunes) , certaines personnes indiquant même avoir vus 6 lynx ensemble vers la mi-novembre ce qui laissait dubitatif les services de l'Etat.
Une personne me signalant un lynx isolé dans la même zone, nous avons donc décidé de mettre un piège-photo pour comprendre ce qu'il se passait dans ce secteur. Au préalable nous avons demandé l'autorisation à la mairie afin de disposer le matériel sur un chemin communal. Le résultat ne s'est pas fait attendre et le correpondant a capté le lynx en maraude. Il ne nous restait plus qu'à détecter cette famille, et j'ai été prévenu qu'un couple l'avait photographiée à quelques kilomètres de là , j'ai donc pris contact avec eux et spontanèment ils ont accepté de mettre à disposition tous leurs clichés et vidéos pour que l'OFB puisse faire les identifications. Le monsieur est chasseur, et comme très souvent dans notre département, , la majorité d'entre-eux acceptent spontanément de nous appuyer dans nos suivis
un autre chasseur, m'indique avoir observé une femelle lynx et son petit dans le secteur d'Artemare, début décembre.
L'APACEFS dans le cadre d'une de ses missions sur le terrain a pu filmer ce jeune lynx, Merci à eux pour le partage de cette vidéo
FEU D' UNE NOUVELLE FAMILLE DANS NOTRE DEPARTEMENT !!!!
Grâce à l'un d'entre-vous, j'ai pu apprendre qu'une nouvelle famille avait été observée dans le nord de notre département, sur la commune d'Izernore, malheureusement mon enthousiasme a été vite refroidi puisque le jeune a été filmé seul près d'une exploitation agricole.
L'OFB a été informé et le Centre Athenas. s'est rendu aussi sur place.
Grâce à la connaissance du terrain et des acteurs locaux, mon correspondant a pu reconstituer le suvi de ce jeune et de sa famille qui était par ailleurs suivi par le Centre Athenas puisque la femelle était équipée d'un collier. De son enquête de terrain il a pu reconstituer le parcours de cette famille, elle a été observée dès cet été par les acteurs locaux, la femelle et ses deux petits ont été vus à plusieurs reprises durant l'été, et la dernière fois c'était deux semaines avant que le petit se sépare ou soit séparé de sa mère et observé près de l'exploitation agricole. Sur la vidéo, le petit ne semble pas maigre, mais où se trouve la femelle à ce moment-là ? Une internaute indique avoir vu la femelle et ses petits ensemble au moins deux semaines plus tôt. Aux dernières nouvelles, ce petit lynx a été récupéré par le Centre Athenas. et le deuxième petit de la fratrie est mort !!.
Je m'interroge sur les conséquences de propos haineux tenus par une personne (voir plus bas) sur les réseaux sociaux suite à la découverte de ce petit lynx, je ne suis pas surpris puisque j'ai déjà eu l'occasion d'entendre les mêmes propos sur le terrain et ceux-ci se diffusent insidieusement dans la population même si cela reste marginal, les conséquences peuvent être catastrophiques pour le lynx boréal. Il m'est arrivé d'en calmer plus d'un et de sortir mon joker !, et cela en a calmé quelques uns. Je ne m'interdis pas d'aller plus loin dans certaines démarches si nécessaire en tant que président de l'association "Igma Biodiversité" .
Merci à Thibaut pour ce dessin
Le président de l'association "picorez dans l'Ain" a tenu des propos lamentables sur Facebook suite à la découverte du petit lynx (voir paragraphe au-dessus) près d'une exploitation agricole, indiquant que ce petit lynx qu'il nomme comme une saloperie ne cherchait pas sa mère mais à se nourrir des poules !!!
Il s'est excusé auprès de l'un d'entre vous sur les réseaux sociaux mais n'a pas daigné s'excuser publiquement, ce qui est surprenant pour le président d'une association d'où mes interrogations comme indiquées plus haut .
Cette forêt située à quelques kilomètres au sud de Bourg-en-Bresse est bien connue des burgiens.
L'information transmise par l'un d'entre-vous demande à être vérifiée .
Un chasseur aurait été en présence de deux lynx récemment. Information crédible du fait que cette forêt est assez vaste avec en prolongement la forêt de la Réna. De plus à l'est se trouve les premiers contreforts du Bugey, un déplacement d'Est vers l'Ouest comme je l'ai indiqué par le biais des flèches est tout à fait probable. Pour moi, c'est même un questionnement, qu'aucune observation n'ait été réalisée ces dernieres années sur la bordure Est de la Dombes.
BIODIVERSITE :
LE CHAT FORESTIER (par Daniel Ariagno)
On parle couramment du « chat sauvage »…. Mais du point de vue scientifique, le « chat sauvage » n’existe pas !. On reconnait le chat domestique retourné à l’état sauvage qu’on appelle « chat haret », et le chat forestier , Felis silvestris pour les scientifiques, qui est celui qu’on appelle improprement « chat sauvage.
Comme son nom l’indique, le chat forestier (alias chat sauvage) affectionne les forêts feuillues ou mixtes, plutôt que les résineux purs. Il y passe le plus clair de son temps et y trouve les refuges de tranquillité dont il a besoin pour se reproduire et se giter. Dans ces milieux boisés où la visibilité est réduite, le chat forestier est très difficile à observer. Heureusement pour les observateurs, il fréquente aussi, à certaines occasions, (fin de l’hiver, période des foins,..) les lisières forestières ou les prairies entourées de forêts, où il vient chasser activement les rongeurs, notamment diverses espèces de campagnols. L’affut discret et patient en bordure de ces milieux ouverts, peut avec un peu de chance, fournir l’occasion de belles observations. Mais même dans une prairie, un chat forestier en train de chasser (jamais très loin de la lisère d’ailleurs, sécurité oblige..) passe facilement inaperçu, tant il est capable de se rendre invisible. Il faut alors une bonne paire de jumelles et un peu de perspicacité pour le repérer...
Ainsi, au moment des foins qui sèchent, le chat forestier, couleur de foin sec, est quasiment invisible s’il ne se déplace pas. Il nous est arrivé au cours d’un affut en bordure d’une prairie fauchée de la veille, de ne d’abord rien remarquer malgré un examen minutieux aux jumelles. Tout à coup une tête se dresse, une forme bouge : le chat était bien là, devant nous, aplati dans le foin à demi-sec !.
Une autre fois, c’est une taupinière au milieu d’une pelouse : pas la peine de s’arrêter… « Si, jette un coup de jumelles quand même ». Le temps d’arrêter la voiture, et voilà que la « taupinière » part au galop : c’était bien un chat forestier !
Mais quelles sont ses origines ?
Le chat forestier n’a jamais été domestiqué, et n’est pas non plus à l’origine de nos chats domestiques. La question fait encore débat, mais il apparait que nos chats domestiques proviennent pour l’essentiel, de Felis silvestris lybica, le chat africain, déjà représenté et statufié par les Egyptiens. Le chat sauvage oriental Felis ornata lui aurait aussi apporté quelques gènes. Mais pas le chat forestier ! Du moins jusqu’à une époque récente, comme nous le verrons plus loin. La lignée silvestris dont fait partie notre chat forestier, serait apparue il y a 20 000 ans.
En France, avant sa protection légale par arrêté ministériel du 24 avril 1979, le chat forestier subissait des destructions inhérentes aux soi-disant « nuisibles », provoquant sa disparition dans une bonne partie du pays. Ne subsistait alors qu’un « noyau dur » de présence dans le quart nord-est de l’hexagone (Lorraine, Franche-Comté, ..). Depuis grâce à sa protection l’espèce a reconquis une partie des territoires perdus et montre une nette tendance à l’extension de son aire de présence, en direction du sud et de l’ouest, ce qu’attestent de nombreuses études.
Actuellement il est présent dans les départements de l’Ain et de la Loire, dans le nord de celui de l’Isère et notamment dans le massif de la Chartreuse, dans la moitié nord également du département du Rhône. Les départements savoyards l’hébergent également, au moins dans certains secteurs de moyenne altitude. L’espèce parait absente des départements de l’Ardèche et de la Drôme.
Dans le Bugey et les monts du Jura en général, ses effectifs ont aussi augmenté pour plus ou moins se stabiliser aujourd’hui. Mais, il y a quelques décennies, Robert Hainard qui a passé sa vie à observer la faune sauvage, n’a jamais réussi à l’observer dans le Jura.
Le chat forestier, ne dépasse guère de manière permanente, une altitude de 900 -1000 mètres dans nos régions, à cause de l’enneigement hivernal qui empêche l’accès à ses proies favorites que sont les petits rongeurs.
Nous l’avons souvent observé se déplaçant précautionneusement au printemps, évitant de marcher sur les plaques de neige.
Sa fréquence d’observation varie avec les saisons. Ainsi au moment du rut qui est centré sur le mois de février, et au moment des foins, il est plus facile de l’observer à découvert. Il n’aime pas les grosses chaleurs, ni le vent violent surtout du sud, et en été, le voir en plein jour, reste exceptionnel.
Son observation dépend aussi de la présence de ses proies. En période de pullulation des campagnols roussâtres en forêt, les chats, disposant d’une abondante ressource en sous-bois, ne sortent guère à découvert. A l’inverse, certaines années où les campagnols terrestres pullulent (on voit alors de nombreuses « taupinières » un peu partout), les chats auront alors tendance à exploiter cette ressource et sortir plus fréquemment du couvert.
Des menaces ?
Si les destructions volontaires sont devenues rares, le risque le plus important auquel sont confrontés les populations de chat forestier, sont l’hybridation avec les chats domestiques. En effet, chat forestier et chat domestique sont deux sous-espèces susceptibles de donner des hybrides féconds, d’autant que la période où les femelles sont fécondes, est plus étendue chez la femelle chat domestique que pour celle du chat forestier. L’introgression de gènes « domestique » dans le génome du chat forestier est un fait avéré, constaté partout où les deux sous-espèces cohabitent.
La population de chats domestiques en France est estimée à 11 ou 12 millions d’individus, soit un effectif largement supérieur à celui des chats forestiers
Le déboisement autour des habitations a pour conséquence d’accroître les déplacements des chats domestiques et d’augmenter le risque de rencontre avec des chats forestiers. Ce risque d’hybridation, est suffisamment grave pour que des modélisations informatiques prédisent à moyen terme, la disparition du chat forestier « pur ».
Pour les habitations situées en bordure forestière, leurs propriétaires devraient prendre des précautions pour éviter le vagabondage des chats domestiques, ce qui est difficile…Leur stérilisation serait une méthode efficace, mais qui peut heurter les convictions. Pour le moins, la limitation du nombre de chats par foyer, serait un préalable.
La faune française comporte deux félins sauvages : le lynx et le chat forestier. C’est notre patrimoine naturel à tous. A l’instar du patrimoine historique et culturel, il doit être considéré avec les mêmes priorités si l’on veut enrayer la perte catastrophique de la biodiversité nationale.
Et pour continuer, une très belle planche explicative réalisée par Alicia Pénicaud, merci à elle de m 'avoir donné l'autorisation de vous la présenter.
"toutes reproductions interdites
sans accord"
Vidéo de chat forestier ci-dessous :
Daniel, pour notre plus grand plaisir, nous a mis quelques vidéos à disposition merci à lui.
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Un grand merci à Serge Monfort pour l'autorisation d'utiliser les illustrations